Et ma k5 verte dans tout ça ?

Et bien elle attend sagement que je m'occupe d'elle. Cela dit c'est heureux, manquerait plus qu'elle fasse la tronche !!!

Avant de boucler l'atelier, ce soir, bien que j'en ai ras le bol car la journée a été longue, j'ai avancé le moteur à soigner.

Rappelons qu'il a simplement les joints à changer (culasse et bas moteur). J'en profiterai naturellement pour briquer voire polir les carters et changer tous les joints qui en ont besoin.

Toutefois, ce moteur fonctionnant parfaitement, je n'ai aucune raison de l'ouvrir entièrement, notamment le bas. La moto a environ 20000km, en fonction de l'état des pistons, ils seront peut-être changés, mais bon on verra sur place.

Voici le moteur :

1ère constatation, il n'a jamais été ouvert, les vis cruciformes sont d'origine et pas marquées, mais celles de l'épurateur centrifuge ont servi : c'est rassurant ! 

 2ème constatation, son état de surface est tout à fait joli. Si la moto n'a pas été choyée, elle a été bien conservée et maintenue.

Seul le carter d'alternateur a été déjà démonté. Pour la commande d'embrayage peut-être.

Le boulot de préparation des carters n'est pas insurmontable, de plus j'ai ce qu'il faut et du temps pour le faire.

  Le carter d'alternateur présente une fissure au niveau de l'écrou tendeur de chaîne de distribution. je verrai si je peux le conserver car il est plus joli que celui de la rouge, sinon je monterai l'autre...

Demain c'est dimanche, mais comme la météo est affreuse...

Lundi 9 juillet

Dimanche, je n'ai rien fait non mais !..
Alors aujourd'hui, il a fallu rattraper le temps perdu. Tout d'abord, ce moteur n'ayant jamais été ouvert, chaque vis cruciforme est bien bloquée depuis 40 ans... Inutile donc d'insister et de marquer les têtes qui se détruiront immanquablement, entraînant de gros soucis pour les enlever.
Il faut un outillage spécifique à la portée de la chacune et du chacun. Un sèche cheveux (ou mieux un décapeur thermique) un tournevis à percussion (10,90€ à brico-dépôt) et un marteau tout couillon !

Avec ça peu de vis résistent si on a la patience de chauffer. Seules celles dont la tête a déjà été "chibrostonnée*" vont récalcitrer*...
* Ces 2 mots ne sont pas dans le dico...
Si la tête est abîmée, enfoncer préalablement l'embout au marteau dans l'acier tendre de la vis, puis taper ensuite comme un sauvage sur le tournevis.
On voit sur la photo l'embout enfoncé dans la tête de vis :

Démontage du démarreur qui ne fonctionnait pas, il est sale mais pas abîmé extérieurement. Une de ses vis longues est à changer et pour la pièce si besoin, j'ai l'autre... Enfin je croyais !

L'intérieur est bien sale avec du charbon partout ainsi que des saletés diverses et variées dues à l'âge.

Un bon nettoyage au white pour dégraisser et enlever cette poussière de charbon. Les charbons ne sont plus neufs, mais ils portent bien et peuvent faire encore. Si ceux de la rouge sont mieux je les mettrai.

Ci-dessous le réducteur. C'est la petite roue dentée à droite qui faisait des siennes. Elle bloquait une fois en place empêchant ainsi le démarreur de tourner. Pourquoi ? Mystère, en apparence intacte pourtant.
J'ai donc démonté le démarreur de la k5 rouge.

 Là, surprise, un bloc de rouille. Rongé de l'intérieur malgré le joint torique bien présent : je pense au lavage haute pression. Rien à récupérer ou presque hormis les deux roues dentées. Cela tombe bien !

Voici tous les éléments facilement démontables constituant le démarreur :

Et enfin l'ensemble remonté, j'ai choisi de ne pas le repeindre car son état de surface est bon :

Derrière le démarreur, c'est encombré de traces de route. Il faudra nettoyer tout ça et le reste des carters également.

Le nettoyage a commencé avant ouverture du moteur. Soufflage d'abord, puis passage au white qui dégraisse, nettoie et blanchit un peu l'alu. Finition laine d'acier et brossage pour les parties difficilement accessibles.
Je ne polirai ni ne repeindrai ce moteur. En effet ses carters sont en bon état de conservation et de plus je n'aime pas les motos qui ressortent neuves d'une restauration fussent-elles japonaises. J'aime bien l'aspect vieille moto super entretenue qui a traversé le temps : la patine quoi !

Pour qu'il y ait patine, il doit rester des traces notamment autour des écrous et autres vis, dans les ailettes et les recoins peu accessibles. Ceci présente un avantage non négligeable, c'est l'économie de temps et d'argent...

En parlant de polir, j'ai poli le couvercle de l'épurateur. Obligé car il présentait des traces impossibles à éradiquer. On les voit encore un peu du reste.

Voici l'état de l'épurateur à l'ouverture : parfaitement propre. Ceci augure bien de l'entretien de la mécanique. La moto jamais ouverte a quand même 20000 km.

Ouverture du carter d'allumage pour démontage. Tout est propre en bon état.

Mardi 10 juillet

Après avoir ôté le plateau d'allumage, on a accès au pignon de distribution. Pour le sortir il faut assurer la chaîne avec 2 fils de fer afin d'éviter de la paumer au fond du carter quand on sortira l'attache rapide. On dévisse les 2 écrous différents mais repérés et, à l'aide d'un crochet (ici une "sardine" de camping) on le tire.

Démontage de la plaque supérieure dont les écrous sont bien bloqués depuis 40 ans...

Une fois cette plaque supérieure déposée, la culasse sort facilement en la glissant le long des goujons. Le bloc cylindre dont le joint est bien collé viendra beaucoup plus difficilement. Il faudra de la patience et le tapoter longtemps avant qu'il ne daigne sortir. Collé comme il était, il n'y avait pas besoin de changer son joint, mais arrivé à ce stade, il eut été idiot de ne pas le faire...

On a en plus une jolie vue sur des pistons en parfait état !

La culasse est en bel état aussi mais très calaminée. Elle nécessitera un gros nettoyage :

Enfin, j'ai reçu les rétroviseurs achetés sur le bon coin, annoncés en très bon état, ils sont... En très bon état. Un petit coup de finition (à faire) et ils seront comme neufs :